Philippe Diallo, un sénégalais d’origine aux commandes de la FFF

Fils d’un Sénégalais et d’une Française, le président par intérim de la FFF et ancien secrétaire général du syndicat des clubs professionnels est l’un des personnages les plus influents du football français.

« Je suis né à Saint-Nazaire et j’ai vite joué au FC Nantes, le grand club de la région, raconte-t-il. J’y ai signé ma première licence à 6 ou 7 ans et j’ai même eu comme entraîneur Jean-Claude Suaudeau, un véritable mythe, là-bas. J’étais un bon joueur, mais, à Nantes, ils placent la barre très haut. Je n’ai pas franchi le cap et je devais poursuivre mes études. »

L’unique garçon de la famille – il a une sœur – n’a pas emprunté la même voie que son père, Souleymane, né à Dakar en 1937, dont la carrière de boxeur a vraiment débuté quand il est arrivé à Toulon, vingt ans plus tard. « Il était marin. Il a fait carrière dans ce sport, en disputant le championnat de France amateur. Il a intégré l’équipe de France, participé aux Jeux olympiques de Rome en 1960 et même décroché un titre de champion du monde militaire », explique Philippe Diallo, qui ne garde pourtant aucun souvenir de son père sur les rings.

« J’aime bien la boxe, j’ai un peu pratiqué, mais j’avais une vraie préférence pour le foot », dit-il. Son père, qui a ouvert avec sa mère un restaurant à Saint-Nazaire à la fin de sa carrière, ne lui en a jamais tenu rigueur. « Les études étaient prioritaires. J’étais un élève moyen. J’ai eu mon bac et j’ai ensuite obtenu une maîtrise de droit des affaires, avant d’intégrer Sciences-Po en 1986. » Rue Saint-Guillaume, Philippe Diallo suit les cours de Gilles Kepel et de Bertrand Badie, mais aussi d’un certain François Hollande, lui-même ancien étudiant à Sciences-Po.

Fakoly Daba avec Jeune Afrique

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