Balla Gaye 2, « do you care? »*

Rideau! Fin du One-man-show car Balla Gaye 2 ne fait plus rêver ses inconditionnels. Le lutteur de 36 ans, jadis fougueux, brillant et populaire a perdu ce qui avait fait de lui une bête de l’arène nationale. Sa derniere déconvenue contre Boy Niang vient d’acter définitivement le crépuscule de sa si fugace et riche carrière. Le lion de Guediewaye « nekhatoul faral dimanche ». C’est la triste réalité des sports de combat comme la lutte avec frappe. Il a été rattrapé par le poids de l’âge et surtout pour avoir dépassé les limites de sa force physique a un moment crucial de son ascension. D’abord en 2011, le jeune loup aux dents longues et au caractère bien trempé avait surpris son monde en défiant Tyson vieillissant, son idole. Après une bataille physiologique, parfois sur un ton provocateur et un anglais à faire monter la mousse, l’enfant s’est présenté dans l’arène avec un poids étonnant en un temps record. Les nutritionnistes et autres spécialistes du domaine n’ont pas jusqu’à présent pas édifier le public sur un développement fulgurant. Et une année plus tard, les observateurs resteront de marbre en découvrant le physique de l’enfant roi venu terrasser le baobab Yekini qui restait sur 15 ans d’invincibilité. Balla Gaye 2 venait d’être couronné plus jeune roi à seulement 26 ans mais à quel prix? La suite de l’histoire fut peu reluisante car, en dehors de sa deuxième victoire contre sa proie préférée, Modou Lo, le fils de Double Less a mordu la poussière face aux autres VIP de la place. Sa victoire étriquée devant Gris Bordeaux restera comme une parenthèse pour quelqu’un qui aura sacrifié son corps pour se faire appeler sa Majesté mais il aura été plus difficile de régner dans le temps. Il aura été impossible, malgré son don et sa technique, de retrouver ses qualités athlétiques, après avoir bousillé la machine.
Fakoly Daba

*en référence à sa boutade « i dont care » (j’ai pas peur) face à Tyson en 2011